La nature n’a de cesse de m’émerveiller, et l’une des expériences les plus exceptionnelles que j’ai vécues récemment a été ma participation en tant que représentant du BIK’LAB à une mission d’observation des cétacés dans le petit-cul-sac marin en Guadeloupe. Au-delà du simple plaisir de voir ces majestueuses créatures marines, cette expérience était une véritable mission de science participative, où j’ai pu contribuer à la recherche scientifique tout en profitant des merveilles de l’océan.
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Le charme de la Guadeloupe
La Guadeloupe, avec ses eaux cristallines et ses paysages tropicaux, offre un cadre idéal pour l’observation des cétacés. De janvier à mai, nos eaux reçoivent la visite de grands migrateurs comme les baleine à bosses et les grands cachalots mâles. Les eaux chaudes de notre archipel sont riches en biodiversité marine, attirant à l’année de nombreuses espèces de baleines et de dauphins. Cette destination touristique populaire est également un lieu privilégié pour les scientifiques et les amateurs de sciences participatives qui souhaitent contribuer à la recherche sur ces animaux fascinants.
Le sanctuaire AGOA et ses partenaires
On a dénombré jusqu’à 24 espèces différentes de cétacés dans les eaux des Antilles françaises. C’est pour cela que toute la zone économique exclusive des Antilles françaises est devenu en 2010 une aire marine protégée, le sanctuaire AGOA. Il a pour objectif de garantir un état de conservation favorable des mammifères marins en les protégeant, ainsi que leurs habitats, des impacts négatifs directs ou indirects, avérés ou potentiels, des activités humaines. Pour atteindre son objectif, le sanctuaire s’appuie sur les acteurs scientifiques et économiques qui ont accès aux eaux de l’aire marine protégé.
L’un des acteurs les plus importants est le Grand Port Maritime de la Guadeloupe (GPMG). Il gère le trafic maritime le plus important de la Caraïbe, et a aussi un volet de protection environnemental dans lequel il s’investit par le biais du programme CAYOLI. Et c’est dans le cadre d’une mission de monitoring de cétacés dans les eaux régies par le GPMG que j’ai été invité à rejoindre l’équipe d’observateur, en tant que représentant du BIK’LAB. L’occasion de faire un peu de sciences participatives.
L’importance des missions de sciences participatives
Les missions de sciences participatives jouent un rôle crucial dans l’étude des cétacés. Les scientifiques ne peuvent pas être partout en même temps, et c’est là que nous, les passionnés d’observation des cétacés, intervenons. En tant que participants à ces missions, nous aidons les chercheurs en collectant des données précieuses sur le comportement, la distribution et la santé des cétacés. Cette collaboration entre scientifiques et amateurs passionnés permet d’obtenir des informations plus complètes et de mieux comprendre ces animaux marins.
Une aventure en mer
La mission d’observation a commencé par une brève formation dispensée aux novices par les scientifiques. C’est l’occasion de rencontrer l’équipe, d’apprendre à reconnaître différentes espèces de baleines et de dauphins, ainsi que les protocoles d’observation à suivre. Une fois équipés de jumelles, d’appareils photo et d’enregistreurs sonores, nous sommes montés à bord d’un bateau spécialement armé pour cette mission aux aurores.
Pendant la sortie en mer, nous avons parcouru les eaux du petit Cul de sac marin à la recherche de signes de présence de cétacés. Pour commencer, nous n’avons rien vu qui trahissait la présence de cétacés malgré une mer assez calme en ce début de matinée. Au premier point d’arrêt, nous avons fait une écoute avec l’hydrophone. Et avons pu confirmer la présence d’un mâle de baleine à bosse chanteur dans la zone. peut-être même deux. Nous avons repris notre parcours d’observation, et le scénario s’est répété, pas d’observation, mais du positif à l’écoute. Puis soudainement le Mot “souffle” a retenti sur le bateau. Le premier cétacé de la journée a été aperçu furtivement. Tout l’équipage s’est mis à observer la mer à la recherche d’un nouveau souffle. Nous avons pu revoir par deux fois cet individu avant qu’il ne disparaisse. Obliger de suivre notre route, ce fut notre seule observation de la journée. Nous sommes rentrés au port avec peu de cétacés vu mais des enregistrements sonores de qualité !
Contribuer à la recherche scientifique
Pendant les observations, nous avons enregistré méticuleusement les données, y compris les coordonnées GPS, l’heure et la durée des observations, le nombre d’individus et leurs comportements. Nous avons également effectué des enregistrements sonores pour étudier les vocalisations des cétacés. Ces informations ont été transmises par la suite aux scientifiques qui les utiliseront pour approfondir leur compréhension de ces animaux marins et prendre des mesures pour les protéger.
Conclusion
Ma participation à cette mission d’observation des cétacés en Guadeloupe a été une expérience inoubliable. Non seulement j’ai pu observer des cétacés dans leur milieu naturel, mais j’ai par ailleurs contribué à la recherche scientifique grâce à la collecte de données précieuses. Ces missions de science participative offrent une opportunité unique de s’impliquer directement dans la conservation de la faune marine tout en élargissant nos connaissances sur ces espèces fascinantes. Si vous êtes passionné par la nature et que vous souhaitez faire une différence, je vous recommande vivement de participer à une mission d’observation des cétacés. C’est une aventure qui vous marquera à jamais.